Bracieux au paradis (10/04/2006)

Photo correspondant NR, Aurat  En battant un adversaire direct, Bracieux a gagné le droit d’accéder en honneur. L’US Bracieux en honneur, c’est une réalité depuis hier après-midi. C’est arrivé aux dépens de Saint-Amand.   Et dire qu’André Poupron n’était pas là pour voir ça. Depuis 1996 qu’il est à la tête de l’US Bracieux, le valeureux « dédé » était bloqué dans les Pyrénées pour raisons familiales. C’est au téléphone qu’il a réagi sitôt le coup de sifflet final. « C’est la récompense d’un travail de très longue haleine qui se caractérise aujourd’hui. Je suis heureux pour tous ceux qui œuvrent dans ce club, il ne faut jamais désespérer, le travail paye toujours. » Très sportif David Bardin, le coach visiteur, marqué comme tous ses joueurs par un combat d’hommes, reconnaissait la supériorité bracilienne. « Devant, ils sont vraiment très forts. La montée, c’est en début de parcours que nous l’avons manquée, lors de matchs à notre portée. Aujourd’hui, certains gars ne se sont jamais libérés. » Bracieux plus fort devant C’est bien vrai que Saint-Amand n’a jamais pu véritablement déployer son jeu. Il faut dire que les Solognots, coachés par Frédéric Pialat, ont imposé un pressing de tous les instants. Un engagement incessant, qui leur a valu quelques cartons. A deux reprises, les locaux ont été réduits à 13. Sans conséquence, puisque l’équipe de Bardin collectionne les fautes de main. L’enjeu a, semble-t-il, paralysé Beauvais et ses copains. Le pack solognot vaillant en première période, va concrétiser dès la reprise. M. Boutet accorde logiquement un essai de pénalité aux avants de Bracieux. Saint-Amand est sans cesse poussé à la faute, par une équipe surmotivée. « Cette semaine, nous étions 40 à l’entraînement, tout le monde avait envie de le jouer ce match », jubilait Pialat, les larmes aux yeux. Malgré une belle réaction signée Aufrère en bout de mouvement (70e), Saint-Amand ne va jamais vraiment réussir à installer un semblant de suspense. La botte de Mahet, la détermination de Cizeau, entre autres, auront raison d’un XV visiteur bloqué dans sa partie de terrain. La tonicité de Charpentier, le demi de mêlée, est étouffée dans l’oeuf, il est dit que Bracieux ne cédera rien. L’essai marqué après 6 minutes d’arrêts de jeu, arrive comme la cerise sur le gâteau. La fête peut commencer pour des Braciliens qui deviennent numéro quatre en Loir-et-Cher. Correspondant NR, Dany Chamfrault. Source : NR du 10/04/2006